Atelier national de co-validation du PDSEM : Un tournant stratégique pour l’élevage à Madagascar.

Panorama, 19 mai 2025. L’atelier national de co-validation du Plan Directeur du Secteur de l’Élevage (PDSEM) s’est ouvert ce lundi 19 mai dans une ambiance de dialogue constructif et de mobilisation collective. La cérémonie a été présidée par Madame Lucile RAZAFIMPAMOA, Directrice d’Appui à la Production et au Bien-être Animal, représentant le Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage.

Cet atelier, prévu sur cinq jours, marque une étape déterminante pour bâtir une vision partagée d’un élevage durable, productif et inclusif à Madagascar. Il réunit une diversité d’acteurs : administration publique, secteur privé, organisations paysannes, institutions de recherche, société civile ainsi que partenaires techniques et financiers, dont la Banque mondiale, le CIRAD, l’ILRI et le Programme FSRP. C’est une occasion unique de co-construire les scénarios de développement de notre élevage pour les 15 prochaines années », a souligné la DAPA lors de son discours d’ouverture.

Un secteur vital, mais sous-financé

À Madagascar, près de 70 % des ménages dépendent directement de l’élevage pour leur subsistance. Pourtant, ce secteur clé ne bénéficie que de 5,7 % du budget alloué à l’agriculture, bien en deçà des standards recommandés à l’échelle internationale.

Les défis sont nombreux : faibles rendements, vulnérabilité au changement climatique, accès limité aux intrants et aux services vétérinaires, sans oublier l’insuffisance de couverture sanitaire animale. Malgré cela, le potentiel du secteur reste considérable.

Une analyse conjointe d’experts nationaux et internationaux révèle des opportunités concrètes pour dynamiser le secteur. Dans les Hautes Terres, par exemple, l’élevage de volailles peut générer jusqu’à 20 millions d’Ariary par an, tandis que dans le Sud, les caprins représentent jusqu’à 50 % des revenus des ménages. En parallèle, la consommation de viande de zébu a drastiquement chuté, alors que les prix ont doublé, signe d’un déséquilibre entre offre et demande.

Le PDSEM : un cadre stratégique pour l’avenir

Face à ces constats, le PDSEM se positionne comme un instrument stratégique de transformation du secteur. En cohérence avec les orientations nationales, il identifie des filières prioritaires (zébu, volaille, lait) et propose des mesures concrètes pour surmonter les contraintes actuelles.

L’objectif de l’atelier est clair : mobiliser l’intelligence collective pour valider les grandes lignes du plan et poser les fondations d’une politique d’élevage ambitieuse, inclusive et résiliente.

« Ensemble, transformons le secteur agricole »