L’Égypte a ouvert le panel de discussion en présentant ses variétés hybrides de riz, capables de produire plus de 10 tonnes à l’hectare. Cette avancée est rendue possible grâce aux technologies d’irrigation de pointe et à la recherche interdisciplinaire. L’Égypte a également insisté sur l’importance de développer un système financier solide et d’accélérer l’électrification rurale pour soutenir durablement la chaîne de valeur rizicole.
Le Mali, où le riz est essentiel pour la sécurité alimentaire et l’économie, dispose de deux millions d’hectares de terres irrigables. Actuellement, seuls 19 % de ces terres sont exploités, en raison de la disponibilité limitée des terres aménagées, de l’insuffisance des infrastructures, et du désintérêt des jeunes pour l’agriculture. Pour remédier à ces défis, le Mali axe ses efforts sur la formation et le développement du capital humain, l’aménagement hydro-agricole, le développement des infrastructures routières, et le renforcement de la recherche. L’Institut d’Économie Rurale joue un rôle clé en développant des technologies appropriées et écologiques.
L’Ouganda a souligné l’importance de mécanismes financiers pour faciliter les interactions entre les secteurs formels et informels, surtout dans la gestion de l’eau et l’électrification rurale. Le Ghana, quant à lui, a recommandé l’intégration de systèmes solaires pour améliorer l’efficacité énergétique des exploitations agricoles.
Le Tchad a mis en avant son vaste potentiel de terres irrigables et la nécessité de financer la recherche et de structurer la filière rizicole. Le gouvernement tchadien s’engage activement à développer des infrastructures et des technologies adaptées pour progresser vers l’autosuffisance alimentaire.
Les discussions ont également abordé des éléments clés pour la transformation de la filière rizicole : l’ajout de valeur aux produits agricoles, la modernisation des systèmes de diffusion des technologies, et l’engagement politique fort des gouvernements. La coopération avec les partenaires internationaux a été reconnue comme cruciale pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, tout en renforçant la compétitivité et la durabilité de la riziculture en Afrique.
Ces échanges et présentations montrent que les stratégies des pays africains visent non seulement à augmenter la productivité, mais aussi à garantir une gestion durable des ressources et à promouvoir l’innovation dans le secteur agricole africain.