Du 27 au 29 juillet 2025, Madagascar, à travers une délégation conduite par le Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage (MINAE), a activement pris part au Sommet des Nations Unies sur les Systèmes Alimentaires UNFSS+4, qui s’est tenu à Addis-Abeba, en Éthiopie. Cet événement de haut niveau visait à faire le point sur les progrès réalisés et à redynamiser les efforts en vue de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) d’ici 2030.

Face aux crises multiples que traverse le pays — sécheresse, inondations, insécurité alimentaire et perte de biodiversité —, le MINAE a porté un message fort : la crise alimentaire actuelle est systémique et appelle une réponse systémique.
Dans ses interventions, le MINAE a présenté les fondements de la feuille de route nationale pour la transformation des systèmes alimentaires, construite sur une approche intégrée. Cette stratégie met fin au travail en silos et affirme la nécessité de travailler de manière convergente entre systèmes alimentaires, nutrition et action climatique.
Au cœur de cette convergence stratégique, plusieurs actions majeures sont en cours :
L’intégration de l’agroécologie et de la nutrition comme leviers clés d’adaptation dans la Contribution Déterminée au niveau National 3.0, actuellement en cours de révision ;
La révision de la Stratégie et du Plan d’Action Nationaux pour la Biodiversité, avec l’agriculture durable reconnue comme un moteur essentiel de la conservation des écosystèmes ;
La mise à jour du plan opérationnel de la feuille de route nationale pour la transformation des systèmes alimentaires, définissant des priorités claires, des objectifs mesurables et un dispositif de suivi rigoureux.
Cette approche transversale, portée par le leadership du MINAE, traduit l’engagement du gouvernement malgache à construire un système alimentaire plus résilient, équitable et durable, en réponse aux multiples défis climatiques, sociaux et économiques.
Pour piloter cette transformation, Madagascar a mis en place une Task Force Nationale multisectorielle, dirigée par le MINAE, réunissant les institutions publiques, la société civile, le secteur privé, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les agences des Nations Unies. L’objectif : assurer une coordination efficace, du niveau national jusqu’aux communautés rurales, afin que les actions soient adaptées aux réalités locales.
Le plan d’action repose sur des interventions à fort impact identifiées par les parties prenantes malgaches. Il prévoit :
Le développement d’un outil numérique national de suivi pour mesurer les progrès, renforcer la transparence et assurer la redevabilité de tous les acteurs ;
Des indicateurs clairs : amélioration de la nutrition, augmentation des revenus agricoles, résilience accrue face aux chocs climatiques.
Madagascar explore activement des mécanismes de financement innovants pour soutenir la transformation durable de ses systèmes alimentaires. Cela comprend :
L’accès aux marchés carbone, pour financer des actions telles que l’agroécologie, la restauration des paysages et la gestion durable des terres ;
Le recours au financement mixte, combinant ressources publiques, investissements privés et financements concessionnels ;
La mise en place de partenariats public-privé responsables, centrés sur le développement de chaînes de valeur agricoles prioritaires.
Ces efforts s’inscrivent dans un plan d’investissement structurant, aligné sur la feuille de route nationale, visant à canaliser les ressources financières vers des interventions à fort impact et à renforcer la résilience des petits producteurs, des collectivités locales et des entreprises agroalimentaires.
Le MINAE a clôturé sa participation au Sommet en réaffirmant que la transformation des systèmes alimentaires, bien qu’ambitieuse, est une nécessité impérieuse. Elle incarne un chemin vers plus de dignité, de justice entre les générations et d’harmonie avec la nature. Madagascar réaffirme sa détermination à avancer sur cette voie et appelle chacun à renforcer ses engagements pour cheminer à ses côtés.

« Ce que nous proposons n’est pas simplement un plan, mais un engagement collectif pour bâtir un avenir plus juste, plus durable et plus résilient. »
« Ensemble Transformons le secteur agricole »