La rage est une zoonose qui reste un problème de santé publique causant chaque année la mort d’environ 60 000 personnes dans le monde. Malgré les avancées médicales, cette zoonose continue de sévir, en particulier dans les pays en développement.
À Madagascar, la rage reste une réalité préoccupante. Dans la région d’Analamanga, 22 cas ont été confirmés chez des chiens et 2 cas chez des humains au cours de l’année. Ces chiffres traduisent une problématique persistante : un manque d’information et de sensibilisation sur la maladie, tant au niveau des propriétaires d’animaux que des données disponibles sur les animaux à sang chaud susceptibles de transmettre le virus.

Face à cette situation, le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAE), en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers, s’est fixé un objectif ambitieux : éliminer la rage à Madagascar d’ici 2030.
La rage est une maladie entièrement évitable si des mesures de prévention efficaces sont mises en place comme la Vaccination systématique des animaux domestiques à sang chaud, notamment les chiens et les chats, un suivi sanitaire rigoureux et soins appropriés pour les animaux et une sensibilisation des communautés sur les risques liés à la rage et les comportements à adopter.
Une mobilisation collective pour la santé publique
Dans le cadre de la stratégie One Health, et afin de renforcer la lutte contre la rage dans la région. Le DRAE Analamanga, en partenariat avec les vétérinaires sanitaires, les ministères concernés, l’IPM et l’Alliance quadripartite (OMS, FAO, OMSA, PNUE), a organisé une journée régionale de lutte contre la rage à Nanisana, le samedi 11 novembre 2025.

Cette initiative a permis de vacciner gratuitement près de 500 chiens et chats, tout en menant des campagnes de sensibilisation auprès des propriétaires et la population locale. Une action concrète qui illustre l’importance de la coopération multisectorielle One Health pour protéger la santé de tous.
Malgré les efforts déployés, la rage demeure une maladie négligée à Madagascar, et la sensibilisation continue est essentielle pour réduire le nombre de cas et protéger la santé publique. Les autorités sanitaires et les organisations internationales travaillent ensemble pour atteindre l’objectif d’éliminer la rage humaine transmise par les chiens d’ici 2030