Situation actuelle et perspectives du Secteur Élevage à Madagascar

Lors de la concertation nationale sur la transformation agricole à Madagascar, une conférence thématique a mis l’accent sur l’élevage et l’autosuffisance en produits d’origine animale tels que la viande, les œufs, le lait, et bien d’autres.

Le secteur de l’élevage à Madagascar fait face à des défis significatifs mais également à des opportunités prometteuses qui nécessitent une attention particulière et des actions stratégiques ciblées. Actuellement, la production laitière à Madagascar atteint 100 000 litres. Le cheptel bovin est constitué de 9 124 000 têtes, tandis que le cheptel de petits ruminants compte 3 500 000 têtes.

En ce qui concerne la production d’œufs, elle est de 465 000 000 unités, avec un cheptel de volailles de 46 145 709 têtes.

Lors de la discussion, les participants ont pu évoquer plusieurs enjeux majeurs liés au secteur :

• Faible performance du cheptel : la productivité des exploitations agricoles est limitée en raison des systèmes d’élevage et de la conduite des élevages.

• Consommation faible en produits d’élevage : la population consomme peu de produits d’élevage.

• Insuffisance de vétérinaires et para-professionnels : l’accès aux soins vétérinaires est difficile.

• Quantité importante de produits laitiers importés : une grande partie des produits laitiers consommés est importée.

• Infrastructures d’élevage peu développées : les infrastructures nécessaires à l’élevage ne sont pas suffisamment développées.

• Faible soutien financier : le secteur de l’élevage reçoit peu d’appui de la part des bailleurs de fonds.

• Taux de mortalité élevé : les veaux et les agneaux ont un taux de mortalité élevé.

• Insécurité rurale : l’insécurité dans les zones rurales entrave le développement de l’élevage. Pour surmonter ces défis, plusieurs besoins ont été identifiés :

• Importation et production de semences animales : Importer des semences animales et produire des semences locales est crucial.

• Centres d’insémination artificielle : mettre en place des centres d’insémination artificielle dans les 24 régions et former des inséminateurs de proximité.

 • Importation de petits ruminants : cette action pourrait contribuer à améliorer le cheptel.

• Centres de production de semences fourragères :établir des centres de production de semences fourragères et importer ces semences.

• Restauration et amélioration des pâturages naturels : restaurer et améliorer les pâturages naturels est nécessaire.

• Intensification des cultures fourragères : vulgariser les techniques de conservation et intensifier les cultures fourragères.

• Appui aux centres et producteurs de semences fourragères : un soutien est indispensable.

• Points d’abreuvement : mettre en place des points d’abreuvement.

• Recherches approfondies : mener des recherches approfondies et valoriser les résultats sur l’alimentation animale.

 • Révision des textes réglementaires :revoir les textes sur la fiscalité appliquée à l’élevage pour rendre les produits locaux plus compétitifs.

• Augmentation du budget alloué à l’élevage : le budget doit être augmenté.

 • Professionnalisation des éleveurs : faciliter leur accès aux marchés.

 • Base de données sur l’élevage : mettre en place une base de données.

• Accès aux formations et encadrement : faciliter l’accès aux formations et à l’encadrement.

• Renforcement de la communication et information : la communication et l’information doivent être renforcées.

• Développement de la digitalisation : développer la digitalisation dans le secteur de l’élevage.

• Augmentation du nombre de vétérinaires sanitaires : ce nombre doit être augmenté.

• Promotion des mutuelles ou des assurances santé animale : promouvoir les mutuelles et les assurances santé animale.

 • Prise en charge par l’État des maladies à forte incidence : l’État doit prendre en charge la lutte contre ces maladies.

• Mise en place des Groupements de Défense Sanitaire (GDS) : ces groupements doivent être établis.

• Recherches en santé animale : approfondir ces recherches.

• Valorisation des abattoirs et des laboratoires régionaux : valoriser ces infrastructures.

• Mise en place d’unités d’incubation d’œufs.

 • Importation d’œufs à couver ou de poussins.

Pour répondre à ces besoins, les axes stratégiques d’intervention suivants sont proposés :

1. Amélioration de la productivité et de la santé animale.

2. Amélioration de l’accès aux marchés.

3. Amélioration de la gouvernance du secteur.

Ces initiatives visent à renforcer le secteur de l’élevage à Madagascar, en surmontant les obstacles actuels et en capitalisant sur les opportunités pour assurer un développement durable et prospère.